Le projet GlobalDiagnostiX
L'objectif du projet GlobalDiagnostiX est de développer, en partenariat avec les acteurs locaux, un appareil de radiographie digital, ultra-robuste, abordable, et adapté aux besoins et contraintes des pays à faible et moyens revenus. Le contexte des pays du Sud est tel que le système doit être adapté aux environnements tropicaux, à savoir extrêmement résistant à l'humidité, à la température et à la poussière. . L'appareil GlobalDiagnostiX doit également être en mesure de fonctionner en cas de coupure de courant ou de fortes fluctuations du réseau électrique, ces dernières causant actuellement plus d'un tiers des pannes des équipements médicaux. Compte tenu du manque de personnel hautement qualifié dans ces pays, le système doit être sûr et facile à utiliser, tout en nécessitant un minimum d'entretien. Un service de téléradiologie sera mis en place afin de permettre aux hôpitaux ne possédant pas de radiologue d’envoyer les radiographies via le réseau de téléphonie mobile dans un centre qui pourra fournir rapidement un diagnostic à distance.
Enfin et surtout, le système doit être abordable. Dans ce but, le coût total de possession (comprenant les coûts d’acquisition, d’utilisation, d'entretien et de réparation tout au long du cycle de vie de l’appareil) doit être fortement réduit par rapport aux solutions existantes.
Afin d’atteindre ces objectifs ambitieux, il est nécessaire d’innover, non seulement dans la technologie, mais aussi dans les méthodes de développement et de travail, en recourant à des projets collaboratifs qui s’appuient sur la réalité du terrain et qui sont économiquement viables. GlobalDiagnostiX est un projet unique qui, en cas de succès, ouvrira la voie à une toute nouvelle approche de conception des dispositifs médicaux.
Une alliance pluridisciplinaire
Le projet GlobalDiagnostiX a entraîné la mise en place d’une alliance regroupant plus de 40 chercheurs, ingénieurs et spécialistes de multiples domaines coordonnés par le programme EssentialTech.
En Suisse, l’alliance regroupe plusieurs laboratoires de l’EPFL, une dizaine de groupes de recherche de la HES-SO (domaines santé, ingénierie et design), l’institut Paul Scherrer, la fondation EssentialMed initiatrice du projet, l’institut Tropical et de Santé Publique Suisse (SwissTPH) ainsi que le CHUV.
Dans les pays du Sud, elle s’appuie sur l’hôpital universitaire de Yaoundé au Cameroun (CHUY), le centre universitaire de recherche sur l’énergie pour la santé au Cameroun (CURES), et des acteurs locaux dans les pays en voie de développement.